Trajets gratuits en voiture : 60% des étudiants peuvent en bénéficier

60% des étudiants peuvent bénéficier de trajets gratuits en voiture

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 60% des étudiants peuvent bénéficier de trajets gratuits en voiture

Les prix du carburant impactent lourdement les étudiants les plus précaires qui n’ont pas d’autres choix que de prendre la voiture pour aller en cours. Un grand nombre d’entre eux n’ont pas eu les moyens de se loger près de leur université et n’ont pas une desserte satisfaisante en transports en commun. Dans ce contexte, les récents rapports de l’UNEF, de la FAGE, et hier celui de l’association Cop1 alertent tour à tour sur les difficultés immenses des étudiants face aux coûts records de la rentrée 2023. Pour lutter contre cette précarisation, un dispositif astucieux a déjà été testé localement avec succès par des établissements d’enseignement supérieur. Il permet aux étudiants qui se rendent en cours en voiture de neutraliser complètement le coût du carburant. Le seuil des 60% d’étudiants potentiellement éligibles à ce dispositif en France vient d’être franchi en cette rentrée (à quelques jours de la semaine de la mobilité). Encore trop peu connu et déployé, il pourrait pourtant sauver les fins de mois de centaines de milliers d’étudiants.

 Un coup d’accélérateur pour lutter contre la précarité étudiante

Le dispositif consiste à rendre complètement gratuit le « court-voiturage » (covoiturage de courte distance) entre le domicile et les lieux d’enseignement. En pratique, il suffit pour le BDE ou l’établissement d’enseignement supérieur d’en faire la simple demande à l’opérateur de court-voiturage lorsque ce dernier est partenaire de la collectivité locale, sans aucuns frais.
Un cas de figure qui concerne désormais plus de 60% des étudiants, si l’on se réfère à cette carte interactive produite et mise à jour par le Ministère de la Transition Énergétique :

  • L’application Karos, spécialisée dans le court-voiturage, a été pionnière pour déployer ces dispositifs auprès de plus d’une centaine d’établissements partout en France : La Réunion, Grenoble, Cholet, Saint-Lô, la Vendée,…

 En pratique pour l’étudiant

Si l’étudiant se trouve dans les zones en bleu de la carte ci-dessous mais que son campus n’a pas encore activé à un tel dispositif, comment faire ? Il lui suffit de demander à son BDE de souscrire gratuitement à la démarche. Dans le cas des territoires partenaires de l’application Karos (Île-de-France, Pays de la Loire, Occitanie, Normandie, Lyon, Grenoble, Pays basque,…), la demande se réalise simplement ici. Ensuite, il suffit à l’étudiant de se connecter à l’application et deux choix s’offriront à lui :

  • En mode passager : le court-voiturage est entièrement gratuit (un aller-retour par jour) et aucune participation aux frais de carburant ou de péages n’est requise.
  • En mode conducteur : il est rémunéré en accueillant des passagers. Le gain moyen de 200 euros / mois permet d’annuler complètement les frais de carburant. Sans compter la prime covoiturage de 100 euros qui se rajoute pour les nouveaux conducteurs !

 Environnement, pouvoir d’achat… les étudiants, moteurs du changement !

D’autres BDE et établissements d’enseignement supérieur sont en train de rejoindre le mouvement mais il y a urgence à accélérer ! Et pour cause, en plus de la question brûlante de la précarité, l’État souhaite atteindre l’objectif de 3 millions de covoitureurs quotidiens d’ici à 2024. Qui de mieux que les étudiants, à l’aise avec le numérique et à l’aube de leur vie active, pour impulser ce changement ?

Sur l’application Karos, les statistiques sont formelles : les étudiants sont les bons élèves du covoiturage. Ils sont en moyenne deux fois plus assidus et actifs dans leur pratique :

  • En fréquence de trajets : les étudiants réalisent deux fois plus de trajets par semaine que le reste des covoitureurs.
  • En gains financiers : les étudiants conducteurs touchent en moyenne près de 200 euros / mois en covoiturant entre leur domicile et leur lieu d’enseignement. Deux fois plus que la moyenne des conducteurs qui génèrent « seulement » une centaine d’euros par mois en moyenne.

 On n’a pas de pétrole mais on fait le plein de bonnes idées

La question maintenant : qui va payer ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, les établissements supérieurs ou les BDE ne déboursent pas le moindre centime : c’est la vente de certificats d’économies d’énergie (dit autrement les entreprises polluantes) qui finance le dispositif. Les aides financières des collectivités locales abondent alors le reste à charge pour atteindre le seuil de gratuité, contribuant à l’échelle du territoire à réduire les embouteillages et les émissions de gaz à effet de serre. De quoi enfin concilier les enjeux de fins de mois pour les étudiants, de fins de budgets pour l’enseignement supérieur et de la fin du monde (pour nous tous).

À l’approche de la semaine de la mobilité, en savoir plus sur le covoiturage des étudiants :

  • Obtenir les témoignages d’étudiants qui covoiturent gratuitement.
  • Mieux comprendre le dispositif amené à s’étendre rapidement dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur.

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